Skyrock.com
  • ACCUEIL
  • BLOGS
  • PROFILS
  • CHAT
  • Apps
  • Musique
  • Sources
  • Vidéos
  • Cadeaux
  • Connecte-toi
  • Facebook
  • Google+
  • Crée ton blog

  • Blog
  • Profil

Blog de slavsia-rus

Photo de slavsia-rus

slavsia-rus

Description :

Bienvenue en Sarkozie !
Heil politiquement correct ^^
Sois bien pensant ou sois censuré.

  • Suivre
  • Bloquer
  • Choisir cet habillage

Ses Honneurs (26)

  • Supporter
  • Zlataneur
  • Fin du monde
  • Mobile
  • Post 50
  • Anniv' 2 ans

» Suite

Son profil

Profil de slavsia-rus
slavsia-rus28 ans
Suisse

Partage

  • Tweet
  • Amis 0

Design by lequipe-skyrock Choisir cet habillage

Signaler un abus

Infos

  • Création : 10/05/2010 à 11:18
  • Mise à jour : 16/01/2013 à 06:36
  • 45 036 visites
  • 15 visites ce mois
  • 48 articles
  • 1 227 commentaires
  • 2 670 amis
  • 2 720 favoris
  • 4 579 kiffs

Tags

  • censure
  • cinéma
  • classique
  • ferrara
  • folk
  • france
  • géopolitique
  • histoire
  • irlande
  • manga
  • musique
  • métal
  • nouvelle dictature
  • pensée unique
  • politique
  • rock
  • russie
  • résistance
  • société
  • vidéo

» Suite

Ses archives (48)

  • Nouveau blog infos
    blog infos
  • Interview d'Alain de Benoist
  • Une question ?
  • François Hollande ou l'autre face du système

» Suite

Ses fans (2 788)

  • alienI
  • Amine-Amine330
  • pirate-972
  • tucherchesquoi-annonces
  • kamal0147
  • rafik52
  • CINE-DIRECT

» Suite

Sources (2720)

  • abbes2225
  • roki-071
  • lucka51
  • rabzouille-paname
  • bilal06800
  • loulou7627
  • khadim23
  • bo-goss-anis
  • diamo606
  • samzo88

» Suite

Abonne-toi à mon blog ! (2 abonnés)

RSS

Retour au blog de slavsia-rus

8 articles taggés pensée unique

Rechercher tous les articles taggés pensée unique

Liberté d'expression : la Résistance s'organise

Hier, j'ai publié un article très détaillé sur la communautarisation du système français et la chute de la liberté d'expression qu'il entraîne. Son ton était plutôt alarmiste. En 2007, Sarkozy avait dénoncé la pensée unique, tout en la renforçant après avoir été élu. Une chose de plus sur laquelle il a menti. Une de plus, une de moins, vous me direz ... Mais on ne se laissera pas avoir indéfiniment. Il ne faut pas oublier que le peuple français, majoritairement, soutient la liberté d'expression. S'il est resté passif jusqu'à très récemment, le présent nous laisse espérer un sursaut citoyen. C'est sur la toile que le dialogue se renoue, mais plus seulement. Des médias indépendants à l'instar d'Enquête & Débat, animé par Jean Robin, militent activement pour l'ouverture d'esprit et la liberté d'expression. En son sein, personnalités ou militants peuvent s'y retrouver et débattre librement, sur à peu près tous les sujets (économie, politique nationale, géopolitique, histoire, sécurité...). Parmi les participants, on retrouve des profils aussi variés que Pierre Cassen, Paul-Marie Couteaux, Michel Drac, Dieudonné ou Ahmed Moualek. A côté de cela, le RIF a organisé en septembre dernier un colloque sur la liberté d'expression, laissant la parole à de nombreux intervenants. Robert Ménard, de RSF, milite, lui aussi, très activement pour que chaque tendance politique puisse s'exprimer pleinement. Ne craignant plus les menaces de bas étage, il a pu défendre aussi bien Zemmour que Dieudonné, Reynouard que Tariq Ramadan. Le journaliste Paul-Eric Blanrue a également attiré l'attention en faisant circuler une pétition pour l'abrogation de la loi Gayssot (à l'époque de sa ratification, la majorité des historiens étaient opposés à ce que l'état écrivent l'histoire). 
 
Je vous fais partager une vidéo assez "surréaliste" dans laquelle on aperçoit Zemmour, Dieudonné, Christine Tasin et Jean Robin discuter à la même table, dans un bar. Si je suis très loin de partager les idées de tous les intervenants, je préfère les voir discuter, cordialement, autour d'un verre, plutôt que dans un tribunal. Il faut libérer la parole au lieu de chercher sans cesse à la restreindre. Ce n'est pas en interdisant des idées qu'elles disparaîtront. Ce n'est pas en nous faisant avaler du gloubi-boulga politiquement correct matin midi et soir que nous allons nous taire. Le réel nous rattrape toujours, même quand on cherche à l'aplanir ou à le cacher. A bon entendeur.

Ajouter cette vidéo à mon blog

Tags : pensée unique, censure, résistance
​ 57 | 26 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (34.228.143.13) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mercredi 09 février 2011 12:51

Modifié le jeudi 24 mars 2011 06:29

Affaire Zemmour : Aller plus loin.

Eric  Zemmour sera jugé le 18 février, le temps pour nous de faire le point sur ce que son cas nous enseigne. Comment peut-on être jeté devant les tribunaux, en France, en 2011, pour avoir exprimé son opinion ? Qu'est ce qui a préfiguré les situations ridicules auxquelles nous sommes aujourd'hui confrontés ? D'où vient le communautarisme et le délitement de l'unicité nationale ? Comment un produit marketting de circonstance pour une émission de divertissement à l'instar du trublion Zemmour s'est-il transformé en ennemi public pour une société bourrée de complexes et de contradictions ? Est-il un esprit libre ou un simple tartufe ? Quelle attitude devons nous adopter en tant que français "d'en bas" ? Mon article va s'atteler à répondre à ces questions de manière objective et pragmatique.
 
 
Affaire Zemmour : Aller plus loin.
 
Pour ceux dont le cerveau n'a pas été littéralement lavé, le procès Zemmour revèle deux caractéristiques de l'évolution de la société française : son absurdité et son éloignement du réel. Alors que les tribunaux sont surchargés, endettés, que les places de prison manquent, que les actes de violence aux personnes explosent, le procès d'un homme, pour une simple opinion, occupe une place centrale et l'indignation de nos médias. Ce qui est inquiétant, c'est que l'angle d'attaque du système a été revue, affinée. Notre droit a perdu sa grande tradition culturelle romano-germanique, soit la volonté de se concentrer sur les faits et de  sanctionner les seuls actes. Aujourd'hui, les magistrats combattent parfois moins des actions patentes que des intentions ou des sentiments. La loi Perben II permet aux magistrats de sanctionner une intention, devant laquelle l'accusé doit se justifier. L'exemple le plus révélateur est la condamnation pour provocation à la discrimination ou à la haine. Souvent, on fait référence au passé du "coupable" (qui est fouillé à la loupe) ou à une interprétation personnelle pour justifier la condamnation. La volonté de préserver le bien commun est mis en second plan, le premier étant occupé par l'ordre politique. Il va de soi que juger des sentiments donne une dimension arbitraire, et que les individus ou associations politisées profitent de cette évolution pour exercer leur "envie de pénal". Jakubowicz, président de LICRA, confiait lui même, pendant le procès, montrant sa grande satisfaction, que le seuil de tolérance avait changé. On pourrait difficilement le contredire. En 2000, pour des propos analogues, attaqué par la LICRA, Anne Kling avait été relaxé. Sur un tract elle avait dénoncé la corrélation entre l'immigration et la délinquance : "Non seulement les violences urbaines progressent, mais elles changent de nature, devenant de plus en plus le fait de mineurs, ce qui est nouveau et inquiétant. Osons le dire: ces jeunes violents, dans une forte proportion, sont des Français issus de l'immigration maghrébine et africaine, culturellement mal assimilés et socialement mal intégrés. C'est une réalité, pas un fantasme". On peut être d'accord ou non avec cette dame, mais ce qui est indiscutable (dans les deux sens du terme), c'est l'incohérence de la pensée dominante : l'idéologie multiculturelle.
 
 
Affaire Zemmour : Aller plus loin.
 
Les statistiques ethniques sont interdites mais les études de l'INSEE se basent sur la nationalité des parents. Pendant la coupe du monde, on a rebattu les oreilles du peuple français sur la chance que nous avions de posséder une équipe multiraciale. Soit, nous avions une bonne équipe, mais est-ce-que la dimension raciale en était la raison ? De même, l'égoïsme, l'opportunisme et le mauvais coaching de l'équipe de 2010 surpassaient largement ses dissensions identitaires. Les années 80 ont été celles du dépassement du cadre national et de la glorification des racines. SOS Racisme et les potes glorifiaient la différence, attaquaient en justice un proviseur opposé au voile à l'école. C'était la consécration de Bernard Stasi dépeignant la différence comme une chance pour la France. Mittérand s'est servi de l'anti-racisme militant et partisan comme d'un cache-sexe à sa politique néo-libérale. Ben Michaels concluait avec justesse que la politique américaine de discrimination positive masquait la réalité des écarts de niveau de vie entre pauvres et riches. Nous allons y revenir. En 2007, Sarkozy et Royal politisaient pendant leurs campagnes respectives le sacro-saint métissage. Sarkozy est même allé jusqu'à menacer le peuple français : vous allez vous métisser où je vais utiliser des méthodes plus contraignantes encore ! Notre président allait presque même nous apprendre que nous étions des consanguins. Je lui proposerais bien volontiers des cours de structures familiales, car ceux qui ont étudié le sujet (cf les travaux de Todd) savent que la France n'a jamais été un pays touché par l'endogamie. A notre grand dam, le racialisme est revenu dans le politique, mais par une autre porte. Fini le différentialisme agressif, voici le métissage "imposé". La LICRA a fait une campagne d'affiche contre les discriminations en publiant des statistiques fictives (ce qui est précisé en toute petite police) sur la haine raciale. L'écrivain Aiat Fayez dans un de ses articles publié par le journal Libération se plaint que 99% des français maltraitent les étrangers. On aurait bien de la peine à le croire, même parmi les repentants les plus monomaniaques. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ses propos n'incitent pas au désormais incontournable "vivre-ensemble". Pour ses déclarations aussi fantaisistes qu'insultantes, personne ne l'a menacé de procès ni même rappelé à l'ordre. Par contre, à l'inverse, Zemmour n'a pas le droit de se servir de statistiques, pourtant évoquées par Lucienne Bui-Trong ou Farhad Khosrokhavar. Le juif berbère préféré des réacs dérange car il montre au grand public que l'on peut tirer la lorgnette de l'autre côté.
 
Pour se rendre compte de l'entrisme du communautarisme, il faut retourner aux sources de l'antiracisme militant contemporain. Entre 1918 et 1921, se déroule la guerre civile Russe dans laquelle s'oppose la terreur rouge et la terreur blanche. Son épicentre est l'Ukarine, ex-grenier de l'Europe. La terreur rouge découle du communisme de guerre, théorisé par Lourié-Larine, d'origine juive. La terreur blanche est de circonstance, et s'en est malheureusement pris, à cause de la propagande antisémite (même si par exemple les cadets l'étaient rarement), aux juifs. Il s'en est suivi de violents pogroms contre les israélites, avec son lot de meurtres, de viols et de sauvageries. Du côté rouge, de réels massacres ont également eu lieu, ils étaient même systématiques. Beaucoup de juifs ont fait partie de la Tchéka Ukrainienne et participaient aux massacres, ou ont aidé les rouges au détriment des blancs. Des israélites blancs ont rejoint le rang des rouges à cause de l'antisémitisme. Il y avait, en plus des rouges et des blancs, un camp nationaliste ukrainien et un camp anarchiste. Il y avait des juifs et des fauteurs de pogroms parmi les anarchistes et les nationalistes ukrainiens. Un nombre très important de pogroms ont été perpétrés par des Cosaques, supplétifs des nationalistes ukrainiens. Les Cosaques eux mêmes subissaient des massacres systématiques en vertu de la politique communiste de "décosaquisation". En effet, ceux-ci étant traditionnellement attachés aux gardes tsaristes, ils étaient donc considérés comme naturellement contre-révolutionnaires par les bolcheviques. Comme vous pouvez le voir la situation était d'une complexité affolante, donc chacun avait sa part de responsabilité dans les horreurs de la guerre civile. Petliora fut assassiné par un juif communiste, sur le sol français. C'est dans ce contexte que la LICRA se forma. Elle défendit l'assassin du nationaliste ukrainien, qui, personnellement, n'était pas antisémite. Ecoutant les communautaristes juifs, le tribunal laissa ce meurtre impuni, en dépit de son authenticité. Les bases de l'antiracisme victimaire, partial et "vengeur" étaient déjà posées. Il y aura les gentils et les méchants, "triés" bien souvent en fonction de leur appartenance communautaire. En 1944, en réaction à l'UGIF, considérée trop timide sur la question d'Israël, se créa le CRIF. Longtemps discret, il prit son envol dans les années 80 sous la direction de Théo Klein. C'est ce monsieur qui fut l'artisan du désormais innénarable diner du CRIF. Les eighties: années de la glorification des racines et de la différence. Vous me suivez ? La première intervention notable est l'interpélation de Laurent Fabius sur la question de la proportionnelle. Il faisait le jeu du FN. Aussitôt dénoncé, aussitôt corrigé, la droite au pouvoir répara "l'erreur" mittérandienne. Se voyant "tout puissant" le CRIF profitera de prérogatives et se comportera comme un état dans l'état, allant même jusqu'à prendre en otage la communauté juive elle-même. Cukiermann déclara que les juifs sont les sentinelles de la République et de ses valeurs et qu'ils sont son avant-garde. Rien que ça. Richard Prasquier dira que 95% des juifs ont approuvé l'opération militaire israélienne plomb durci, ce qui est non seulement faux, mais aussi dangereux pour sa propre communauté. Alain Finkielkraut, pourtant assez chauvin quand il s'agit de sa communauté dénoncera le tribunal dînatoire. La polémiste Elisabeth Lévy s'étonnera que les ministres se fassent engueuler pendant ce repas, devenu "obligatoire". Jean Robin, essayiste, pourtant sioniste, dénoncera en 2005 la judéomnanie, nocive à la France, à la République et aux juifs eux-mêmes.
 
Affaire Zemmour : Aller plus loin.
                                  Le fameux dîner du CRIF
          

C'est suite aux législations spéciales pour le casher qu'est venu se greffer le hallal. C'est suite aux financement des contribuables de la Synagogue de Puteaux que nous finançons désormais régulièrement des Mosquées ou des centres culturels musulmans. C'est également suite à la LICRA et au CRIF que nous avons désormais un CFCM, un CRAN, un CRI, puis des clubs de la diversité comme celui "du XXIème siècle". Nous attendons toujours le CRAB, mais ses pinces ne sont pour l'instant pas très acérées. Les devoirs mémoriels touchent désormais la cause de nombreuses minorités. Le discours culpabilisant s'est banalisé. Le victimaire est un fond de commerce juteux. Chaque communautarisme s'organise à sa façon. Le communautarisme des uns attise celui des autres. La nation ne signifie plus grand chose car elle devient plus un axe de confrontation entre les communautés que d'entente mutuelle. Il y a souvent, surtout chez les jeunes, confrontation entre la nationalité d'origine et le pays d'accueil. L'immigration est également trop importante pour que des communautés infras ne se créent pas. La mixité sociale se réduit, des zones de non-droit se créent, avec tout ce que cela encourt. Devant la précarité, l'impuissance de l'état, la collaboration de celui-ci au mondialisme, les discours communautaristes trouvent de larges échos. On porte plainte pour des caricatures. On porte plainte pour des mots déplacés. On se suspecte mutuellement. On interdit de commémorer des écrivains racistes ou antisémites (ou supposés l'être), en dépit de leurs talents avérés. On condamne par la voie des tribunaux des boycott contre un pays (en l'occurence Israël). On interdit la venue d'un homme à l'ENS car il s'est indigné que l'on ne puisse pas appeler au boycott. On jette l'opprobre sur des écrivains ou des personnalités du spectacle. On paie des milices pour casser la gueule aux opposants. On porte devant les tribunaux des gens ayant brulé un Coran (acte stupide, mais est-ce à la justice de traiter ce cas ?). Des géopoliticiens comme Pierre Hillard sont discrédités car non-mondialiste. Chauprade est licencié par ce que son avis sur le 11 septembre est trouble. Nicolas Dhuicq n'a pas pu proposer une loi visant à améliorer l'information du consommateur quant au mode d'abattage des animaux car elle mettrait à nu que les supermarchés vendent presque 50% de viande hallal, et ... froisserait des communautés. On manifeste dans les rues contre des partis légaux. La société des libertés devient totalement schizophrène, ne reconnaît plus ses principes. C'est cette ambiance de suspision collective qui amène les procès spectacles, le vigilantisme, la pensée unique, le gel du dialogue citoyen, le repli de chacun vers son communautarisme spécifique. Les communautés sont instrumentalisées, mais elles prennent de plus en plus d'influence dans la vie politique.
 
Nous vivons de moins en moins dans une société de citoyens, c'est un fait. L'actualité n'est guère rassurante sur ce point. Sarkozy a nommé un nouveau conseiller technique chargé de "l'intégration". Il est chargé du lien avec la diversité et les communautés. Il s'agit donc plus d'intégrer à une culture nationale mais de gérer des rapports entre plusieurs communautés distinctes. Premier taff de ce fameux conseiller: intégrer la communauté asiatique, en partie pour faire bonne figure devant Pékin. Lors des incidents de Belleville, on n'a pas dit aux asiatiques que les problèmes d'insécurité allaient être résolus mais que leur communauté  devait trouver un représentant pour dialoguer avec l'état ; à croire que la sécurité n'est pas un problème commun à tous les français. Des conseils de la diversité ont déjà été instaurés à le Havre et à Bordeaux, dans des villes UMP. Selon Christophe Giully, les communautés vivent ensemble mais séparées. Chacune a désormais sa loi mémorielle (Gayssot, Taubira, loi sur le génocide Arménien...), ses revendications propres, son relai avec le gouvernement. Karlsfeld lui même dira que "les noirs" étaient moins organisés que les juifs sur ce point, à croire que le communautarisme est imposé. Et ces gens n'ont pas totalement tort, dans un sens, car c'est un travail qui paie. Plutôt que de relancer l'emploi, on crée un label diversité, on lutte contre les discriminations. Forcément, elles existent, mais sont loins d'être toutes raciales. Physique, géographique, par rapport à l'âge, par rapport aux relations, par rapport au profil politique, le chômage étant endémique, l'employeur a l'embarras du choix. Les discriminations à l'embauche sont un problème mais elles le sont avant tout car l'état ne fait rien pour pallier au chômage.  Comme le relevait avec justesse Ben Michaels  « La discrimination positive sur critères raciaux est une sorte de pot-de-vin collectif que les riches se versent à eux-mêmes, afin de se permettre de continuer à ignorer l'inégalité économique » et « Peut-être faudra-t-il attendre que le nombre de Blancs en situation de souffrance atteigne la masse critique pour qu'on commence à se rendre compte que le problème, ce n'est pas le racisme, c'est le néolibéralisme ». L'antiracisme est ainsi passé de la subversion à la gestion : le patron préfère gérer la "diversité", que de payer un salaire décent. Le terme diversité, lui aussi, est nébuleux. On parle de diversités ethniques et géographiques sans prendre en compte que 85% des pauvres de France ne résident pas dans les ZUS. Les clubs de la diversité, comme celui du XXIème siècle comptent une grande majorité de personnes issues des récentes immigrations. La pauvreté et la difficulté géographique des campagnards n'est pas (ou peu) prise en compte. Il s'agit donc pour l'état de s'assurer sa tranquillité propre plutôt que de résoudre le problème évident de la pauvreté et des inégalités sociales.
 
Quant à Zemmour, quel rôle joue-t-il la dedans ? Il ne risque qu'une amende. Laurent Ruquier a déclaré le "reprendre" dans son émission même s'il était condamné. En clair, Zemmour ne va pas être empêché de dormir par son procès. Au pire, il joue un rôle et de surcroît très bien, au mieux c'est un agitateur qui petit à petit change d'avis et prend ses distances avec la pensée dominante. La vérité est surement entre les deux. La logique du marché subit un dilemne. Doit-on faire une entorse à notre morale quand on peut en tirer profit ? Même si Zemmour fait de l'audimat, faut-il le retirer ? Les dominants n'ont pas su répondre. A mon avis, le système a lancé un avertissement au chroniqueur du Figaro. S'il franchit la ligne rouge, il sera remplacé. S'il met de l'eau dans son vin, alors lui, comme la direction du service public seront gagnants, en matière de notoriété et d'audimat. Zemmour deviendrait alors la soupape de sécurité fournissant la preuve que le système laisse encore s'exprimer des "mal-pensants subversifs". Pour l'instant, on lui demande de cesser ses provocations, mais de manière "diplomate". Rien ne dit qu'on restera magnanime avec lui éternellement. C'est à Zemmour de savoir s'il préfère sa place ou sa liberté. S'il choisit sa liberté, on lui mettra des bâtons dans les roues. Il faudra donc suivre Eric de près pour savoir à quel camp il appartient. Deuxième message du système, et cette fois-ci à nous autres: désormais, vous allez être de plus en plus fliqués. La parole se libère, mais les idées "qui puent" vont vite disparaître. Le rapport que le MRAP a remis à l'Elysée n'avait pas pour but de faire dans le décoratif. Le procès Zemmour n'est qu'un début et vous n'avez qu'à bien vous tenir. Pensez si vous le voulez, mais pensez bien. Aucun écart ne sera toléré. Dès à présent ce ne seront plus les inconditionnels rebelles (Le Pen, Dieudonné) qui auront affaire à la justice, mais également les gens auparavant "autorisés au dialogue". Il n'y aura plus de détails ni d'échappatoires, on vous montre la direction, on vous quadrille même le parcours, suivez le chemin ou vous subirez les conséquences de vos outrages. La messe est dite.
Tags : pensée unique, politique, france, zemmour
​ 55 | 29 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (34.228.143.13) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mardi 08 février 2011 10:25

Modifié le jeudi 24 mars 2011 06:28

Petit tour d'horizon du FN : de père en fille.

 Petit tour d’horizon du FN : de père en fille.
 
 
Le Pen : voici un patronyme breton qui fait frémir les bigotes et les bien-pensants, pleurer (ou exulter) les rappeurs, ruminer les journalistes et fulminer les politiciens de tous bords. Le Pen, Jean-Marie, le pourfendeur de l'immigration, l'ennemi juré de l'establishment judéo-arabo-bolcho-mondialiste aux bottes du grand capital et inféodé à l'Europe de Maastricht. Le père Jean Marie est un OVNI, une pointure, une gueule atypique, mais surtout l'un des plus grand emmerdeur que l'univers morose de la politique ait offert aux français.
Le soir, à la veille des élections, aussi bien le quidam que le passionné, l'écoutait jeter un pavé dans la marre, distiller du poil à gratter dans le dos de ses opposants, semer la zizanie à sa sauce. Marchais et ses belles mimiques étaient partis ; au moins, il nous restait le vioque, muni de son éloquence et de ses traits d'humour singuliers. On le détestait, se gaussait de lui, mais sa présence nous obligeait à rester rivé sur l'écran. A chacune de ses apparitions, nous espérions retirer de ses paroles une petite gaudriole bien placée, ou au moins, une petite phrase assassine. Dialectiquement il restait de manière incontestable au dessus du lot. Homme cultivé, il arborait un air bon vivant, volontiers cabotin, extrême dans ses positions sans pour autant paraître totalement fermé. Soyons honnête, ce breton francophile attire autant qu'il révulse. Ce qu'il faut toutefois souligner, c'est que l'antifascisme a son endroit était du théâtre; et au fond, quand il est arrivé au second tour des élections, malgré son exubérance et sa verve légendaire, personne n'avait imaginé qu'il pouvait jouer les troubles fêtes.

La légende de son racisme, a été exacerbé par les rodomontades des moralistes mondialistes. Le Pen est un ardent nationaliste, certes. Il n'empêche qu'il a fait front commun avec les harkis pour lesquels il témoigne d'un profond respect. En mai 58, lorsque la question de l'Algérie n'était pas entièrement entérinée, il est l'auteur d'un discours apaisant aux musulmans dont voici un court extrait: « Ce qu'il faut dire aux algériens, c'est qu'ils ne sont pas un fardeau pour la France, mais qu'ils seront au contraire le sang jeune d'une nation française dans laquelle nous les aurons intégrés. J'affirme que dans la religion musulmane rien ne s'oppose au point de vue moral à faire du croyant ou du pratiquant musulman un citoyen français complet.». Malgré l'exploitation d'un ressentiment parmi les pieds-noirs, le FN a pu présenter sur ces listes des noirs et des arabes. Le BNP anglais, à contrario, jusqu'à très récemment, refusait la présence de non-blancs, même quand il s'agissait de simples militants. Si le parti de Le Pen compte parmi ses rangs des racialistes patentés, ils n'ont jamais été des acteurs de premier plan. L'ancien borgne n'a jamais vraiment fait le choix entre une ligne dure et une orientation national-républicaine plus classique. Les mouvements radicaux lui ont reproché son légalisme et la fonction de filet républicain, canalisant les extrémistes que pouvait jouer son parti. Les modérés s'en sont distanciés à cause de propos ambigus sur la deuxième guerre mondiale.

Économiquement, là, historiquement, le bas blesse. Du temps du patron, le gaucho lepénisme donnait plus l'impression de relever du mythe que de la réalité. Si les ouvriers se sont engagés en masse pour le FN dès les années 80, c'est avant tout par peur du chômage, à cause de l'embourgeoisement des partis de gauche, et par le vécu au quotidien des conséquences de l'immigration dans les banlieues rouges. Le Pen, lui-même, anticommuniste ardent, a été le premier surpris de constater qu'il devait sa poussée électorale aux classes populaires. Dans le programme du FN, malgré son protectionnisme assumé et la volonté de protéger les petits artisans locaux face à la grande distribution, se trouvent pêle-mêle lahausse de l'impôt indirect et particulièrement de la TVA (l'impôt le moins juste socialement), la suppression de l'impôt sur le revenu, la suppression de la taxe professionnelle, la baisse de l'impôt sur les sociétés, la réduction des droits de succession et la suppression des prélèvements sur les plus-values boursières. Ces propositions ne seraient pas reniées par notre nouvelle droite affairiste éc½urante.

Il faut tout de même le certifier, Le Pen, l'argent, il l'aime bien. Trop, peut être. Après une enfance modeste, il a très vite hérité d'héritages bien rondelets. On l'a souvent accusé de népotisme, d'autoritarisme forcené, de tenir son camp d'une main de fer. Dans l'absolu, ce n'est pas entièrement faux. Cependant, il est la seule personnalité qui ait pu regrouper tous les nationalistes marginaux (royalistes, anciens de l'OAS dont pas mal de résistants pendant la seconde guerre mondiale, vichystes, néo-païens racialistes, cathos tradis, poujadistes, anticommunistes...) sans exclure de ses rangs une tendance particulière, excepté bien évidemment les individualités désirant se démarquer de son commandement. Ex poujadiste (plus jeune député de France), directeur de campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour, sans être un vieux renard, notre homme est dès ses débuts un orateur habile, et une personnalité respectée dans son milieu. A cause du contexte houleux de la guerre froide, Le Pen sera amené à se présenter jusque dans les années 80 comme un américanophile convaincu. Aussi saugrenu que cela nous paraisse actuellement, il plaida pour le retour de la France au sein de l'OTAN (sisi!) et se targuait de représenter le renouveau en temps que ... Reagan français. Avec Bruno Gollnisch, ils ne tariront pas d'éloges sur le capitaliste et très autoritaire Pinochet.

Par la suite, son discours a évolué au gré de l'actualité et de l'opinion publique. Globalement, il a suivi une ligne directrice cohérente, ce qui lui a permis de revendiquer la fidélité de ses engagements. L'image dure de son parti s'est ensuite considérablement adoucie avec l'entrée tonitruante en politique de sa fille Marine. Celle-ci a été l'artisane de la « dédiabolisation du parti ». Elle a donné une image plus douce, éthérée et plurielle du Front National. Jeune, plutôt avenante physiquement, la voix posée, féminine, elle a très vite apporté des nuances à certaines positions dures du parti, inhérente ou non à son père, (point de vue sur la seconde guerre mondiale, sur l'avortement, sur l'homosexualité notamment) sans toutefois dénigrer le corps même du programme du Front. Marine s'est vite imposée comme une pointure dans les milieux nationalistes, l'emblème du renouveau. Sa force a été d'avoir réussi à faire évoluer le parti sans négliger les fondamentaux. Volontiers courtisée par les plateaux de télévision (sauf chez Ruquier et Drucker bien entendu), elle est apparue comme une invité sympathique, ouverte, ce qu'a confié à la presse le pourtant très conformiste Thierry Ardisson.

En 2007, elle est celle qui a permis de représenter une jeune maghrébine occidentalisée sur une affiche du Front, faisant ainsi grincer des dents les vieux loups du parti. L'auteur du livre « à contre flots » a fermement encouragé son père à entonner un discours électoraliste à Argenteuil, là ou Sarkozy n'osait plus mettre les pieds. Elle a enraciné les positions républicaines du parti en organisant une manifestation célébrant Valmy. Le label Le Pen a même essayé de briguer des suffrages en banlieue, notamment grâce à l'engagement du polémiste Alain Soral. Le choix Le Pen s'est transformé, petit à petit en alternative sociale. Des nationalistes de gauche ont alors adhéré en masse.

Son père désormais vieillissant, Marine est en phase de devenir la réelle maîtresse du nationalisme français. En janvier, un duel s'engage entre la jeune et moderne Marine, et l'universitaire et ancien du parti, Bruno Gollnisch. Le père a fait le choix familial. Du reste, il est décider à mettre toutes les chances de son côté. Le choix du parti doit être le sien. Dans une lettre adressée à ses sympathisants, Jean-Marie Le Pen annonce qu'il restera président du micro-parti (cotelec) qui finance le FN. En cas de victoire de Bruno Gollnisch, le FN, déjà mal à point financièrement, risque de subir un raz de marée. Les médias, eux aussi, ont fait le choix d'une candidate qui ne risque pas de déraper sur le sujet du lobby juif ou de réhabiliter le maréchal. Les éléments nationaux catholiques et radicaux sont de moins en moins tolérés. En guise de contre-attaque les journaux nationalistes les plus extrêmes, à l'instar de Rivarol, n'ont pas hésité à attaquer Marine sur son statut de femme divorcé, l'ont accusé d'être la candidate des juifs et des homosexuels. Même si Bruno Gollnisch a condamné ces saillies contre-productives, on sent que l'ambiance est électrique au Front National.

Dans ses derniers discours, comme dans son livre, la blonde nationaliste vante une vision de la France, clairement laïque et républicaine, fait les éloges du Général de Gaulle (sujet anciennement épineux au FN), et vante l'assimilation des immigrés. Quand le FN tempêtait contre le fiscalisme, opposait les petits patrons aux "planqués de la fonction publique", Marine se targue de vouloir préserver le service public, spécificité française et traditionnelle de l'économie mixte gaulliste. La vice-présidente du FN est allée jusqu'à bouder son père quelques mois à cause d'un de ses propos portant sur les chambres à gaz. Son père a pu rétorquer à sa fille qu'un Front gentil n'intéressait personne. Pour l'instant, le courant mariniste semble avoir réussi à merveille la transition idéologique du parti. Résolument moderne, Marine sait exploiter les buzzs, le monde du web, l'instantanéité de notre environnement. Son intervention musclée contre Frédéric Mitterrand a eu l'effet d'une bombe. Elle s'en prend également avec beaucoup de verve à la loi Pompidou-Giscard et aux banksters. Très habile, elle cible nommément les criminels en cols blancs, grands oubliés du FN. De plus, elle a pu avoir une position beaucoup plus nuancée que Bruno Gollnisch sur le problème des retraites. Le FN de Marine est donc en pleine mutation, beaucoup plus attentif à la question sociale. Dans une situation de crise, c'est frapper juste. D'autre part, le mouvement évolue également de l'intérieur. On remarque une volonté réelle de chercher des idées externes, parfois très à gauche. Jacques Sapir a été très étonné de se voir contacté par le courant mariniste. Nicolas Dupont Aignan a déjà décliné deux de ses invitations. De nouveaux éléments ont pu prendre place au sein du FN, et sont en train de revoir en profondeur le programme économique du Front. En y regardant bien, les idées neuves du FN sont plus proches des souverainistes et gaullistes véritables (l'UMP n'a rien de gaulliste), comme peuvent l'être le RIF, l'UPR et DLR, que des anciennes positions défendues par son père. Le rapprochement de Marine avec Paul-Marie Coûteaux, ex-conseiller de Séguin et Chevènement ne doit pas y être pour rien. Néanmoins, la préférence nationale, la fin du droit du sol, la peine de mort pour les criminels, la sortie de l'Euro sont conservés: le Front National garde l'armature qui lui a fidélisé un électorat varié. Par un travail véritable et courageux, Marine a réussi en quelques années à ramener le Front dans le champ républicain, sans exclure ce qui a fait la singularité du Front pendant plus de 30 ans. La droite institutionnelle frémit, et ne trouve plus de solution pour endiguer l'irrésistible montée du Front National. Sarkozy a cru s'en débarrasser : il a au contraire fait céder un verrou, et participé, lui aussi, à l'envolée du parti nationaliste.

On peut toutefois se poser des questions sur l'évolution drastique du Front. Quels rôles jouent encore Jean Marie Le Pen auprès de sa fille, et quelles influences possèdent encore les autre cadres du parti, bien plus conservateurs? Dans quelle mesure le changement doctrinal du FN n'est il pas en grande partie opportuniste ? En voulant rénover le parti, n'y a-t-il pas le risque que Marine copie des idées dispensables, comme celles de Gert Wilders, résolument pro-israéliens et anti-musulmans (pour Wilders, Israël est la lumière au milieu des ténèbres, un pays occidental et démocrate entouré d'ennemis assoiffés de sang) ? Blanrue a pu nous apprendre que Marine Le Pen faisait partie du groupe France-Israël au Parlement Européen. De plus, on ne l'a pas entendu critiquer la collusion entre le ministère de l'intérieur et la LICRA. Si ces positions sont stratégiques, elles restent troubles. Si les derniers discours de Marine Le Pen peuvent avoir été inspiré par du Wilders, heureusement, elle ne relaie pas non plus les délires verbaux les plus irresponsables du polémiste hollandais. Je précise que dernièrement, malgré les cris de sioux des bien-pensants, je n'ai pas été choquée par ses propos sur les prières urbaines, estimant que le travail de la police est de veiller à ce que la rue ne soit pas accaparée par des groupes politico-religieux. Autre question : le FN se prépare t'il à devenir un parti de gouvernement ? L'heure de vérité aura lieu, en premier lieu, avec la publication officielle du programme du FN pour les élections de 2012. Le patchwork mariniste, parfois contradictoire, a de quoi séduire, mais il est important de voir plus loin. La communication de plus en plus soignée du parti ne saurait à elle seule définir les orientations du Front. En attendant, notre devoir est d'être très attentifs à toutes les actualités des partis et mouvements souverainistes, de gauche comme de droite. Il nous appartient également de nous distancier des fadaises de l'UMPS, de plus en plus loin de ce qu'attendent les français. Pour le reste, restant neutre, en espérant que ma petite analyse vous aura été utile, je vous laisse faire votre propre choix.
Tags : politique, france, pensée unique
​ 52 | 38 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (34.228.143.13) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le samedi 18 décembre 2010 13:38

Modifié le jeudi 24 mars 2011 06:33

Schopenhauer ou l'art d'avoir toujours raison.

Schopenhauer ou l'art d'avoir toujours raison.Je vais vous présenter une petite perle philosophique, un livre de chevet que chacun se doit de posséder. Facile d'accès, plutôt vite lu, il est une aide précieuse dans un univers où faire valoir ses opinions n'est plus chose aisée. L'ouvrage aborde le sujet de la dialectique éristique, soit l'art d'imposer ses idées "per fas et nefas"(par tous les moyens possibles). En effet, chacun a pu, au cours d'un débat, avoir objectivement raison, mais tort aux yeux de l'opinion, parfois même à ses propres yeux. La vanité innée est particulièrement irritable en ce qui concerne les facultés intellectuelles et les opinions personnelles, et surtout face à nos contradicteurs, nous ne savons pas accepter nos torts. La mauvaise foi et le mensonge sont tellement de mise dans notre "société du spectacle" que je ne peux plus supporter le calvaire de m'infliger un débat télévisé, à l'instar de ceux précédant les élections. Comme le prouve Aristote dans ces Topiques, il est plus rare de manquer de logique que de dialectique. L'argumentation spécieuse est très prisée par les politiques, ceux qui veulent agir sur notre politique, et même par le militant lambda, toujours prêt à psalmodier son prêt-à-penser à qui veut bien l'écouter. Le but recherché par l'auteur, plus que d'inciter à la malhonêteté intellectuelle, est de donner des armes à ses lecteurs. Les plus attentifs d'entre eux auront peu de peine à débusquer les sophistes des temps modernes. Schopenhauer ne peut mieux qualifier l'ensemble des distorsions par le terme de stratagème. Sans reprendre l'intégralité des points soulevés par l'auteur, je vais vous en présenter les grandes lignes, en transposant (pour que l'article soit plus ludique) des exemples actuels. Vous verrez que l'ouvrage, malgré son ancienneté relative, est tout à fait d'actualité.

Stratagème 1
L'extension : Il s'agit d'élargir au maximum les thèses de son adversaire, en l'éxagérant, tout en limitant très étroitement les siennes. Plus une affirmation est générale, plus la marge de manoeuvre pour l'attaquer est importante.
Mise en situation : Vous êtes Alain Jakubowicz, président de la LICRA. Vous surveillez les propos d'Eric Zemmour assez régulièrement car il possède des avis plutôt atypique dans le paysage médiatique, et ce malgré sa judéité. Vous le voyez démonter le sieur Bernard Henri Lévy lors d'une émission d'"On n'est pas couché". Vous saviez déjà qu'il était capable de dénoncer le chantage à l'antisémitisme, comme par exemple contre Bernard Kouchner, et le communautarisme juif. Sur France O, Zemmour commet le crime de lèse-majesté et estime, à l'antenne, que les juifs sont très représentés parmi les journalistes. Vous fulminez, mais ces propos à eux seuls ne suffisent pas à lancer une procédure. Zemmour, sur un plateau, affirme que les noirs et les arabes sont très nombreux parmi les trafiquants. Alain Finkielkraut, un membre d'honneur de votre association a tenu des propos bien pire, mais vous tenez votre homme. Ni une, ni deux, vous portez plainte contre Eric Zemmour, pour ses propos sur les trafiquants ... bien entendu, sans prendre la peine d'analyser sa thèse globale. Les médias (coopératif avec vous) déforment les propos d'Eric Zemmour, estimant que le journaliste controversé avait visé les noirs et les arabes dans leur ensemble. De votre côté vous limitez la plainte à cette alléguation très concise. Par votre exemple, vous passez pour celui qui lutte avec tact contre le racisme.Zemmour est disqualifié pour des propos qui ont été élargis,déformés, et instrumentalisés. Vous avez gagné.

Stratagème 2 :
la manipulation de la sémantique : Il s'agit de manipuler les mots de façon à minimiser ce qui pourrait porter atteinte à votre thèse, et diaboliser toute opposition.
Mise en situation : Vous êtes un partisan du libre échange. Vous êtes contre les frontières, tant pour les marchandises que pour les personnes. Problème : votre doctrine génère des délocalisations et un fort dumping social. Fin comme vous êtes, vous savez être diplomate ... à votre façon. Ainsi, vous parlez de "plans sociaux" (social ayant une connotation positive) pour parler de milliers de personnes que les transnationales foutent à la porte, sans ressource. Il est à noter que ce terme désigne à la base les mesures qui devraient être mis en oeuvre pour les éviter (voir Orwell : "La liberté c'est l'esclavage"). A l'inverse vous parlez d'isolationnalisme, l'affiliant "aux années 30" (voir Stratagème calomnie), dès qu'un contradicteur appelle à des mesures protectionnistes. Si cela ne suffit pas, voire le Stratagème suivant, l'expertise affectée.

Stratagème 3
L'expertise affecté: Le fait de rendre une discussion uniquement accessible aux spécialistes, histoire de dominer celui qui subit la situation.
Mise en situation: Vous êtes une bande de requins internationaux, convertis ou reconvertis à la haute finance. Vous voulez plumer l'ensemble des ménages en leur faisant repayer les dettes des banques. Vous rebaptisez d'immenses gaspillages par des noms savants et dites que si les citoyens ne remboursent pas la dette, l'économie est foutue. Vous faîtes comprendre au clampin moyen récalcitrant qu'il ne comprend rien à votre science, et qu'il n'a rien à dire. Aidé par des politiciens acquis à votre cause, parlant de réciprocité dans les médias, mais n'éxigeant aucune garantie, vous volez des milliards sans avoir à vous justifier. Vous pouvez même éliminer un concurrent comme Lehman Brothers histoire d'avoir le champ encore un peu plus libre.

Stratagème n°4
Opposer théorie et pratique: « C'est peut-être vrai en théorie, mais en pratique c'est faux. » Cette affirmation pose une impossibilité : ce qui est juste en théorie doit aussi l'être en pratique ; si ce n'est pas le cas, c'est qu'il y a une erreur dans la théorie. Mais comme le monde est complexe, on peut feindre être dans le vrai avec ce genre d'arguments spécieux.
Mise en situation: Vous êtes Dominique Strauss Kahn, un précieux collaborateur de la haute finance, mais vous devez impérativement rester aux yeux de la populace un homme de gauche. De gauche sociale-libérale, mais les gens lisent "sociale" en premier. Pour la centième fois, des politiques glosent sur la nécessité de taxer les opérations spéculatives. Vous affirmez de manière péremptoire que c'est une bonne idée, mais qu'en pratique ça sera ingérable. S'il y a contestation, voir Stratagème 3. Vous avez gagné, vous avez fait voir vos bons sentiments, tout en laissant les spéculations ordinaires sur les matières première aller bon train.

Stratagème n°5
Répondre stupidement pour montrer que l'affirmation de l'adversaire est idiote : Si nous estimons que l'argument de l'adversaire est grossièrement spécieux, rien ne sert de faire une longue démonstration pour réfuter son argument. Il suffit de lui opposer un autre argument tout aussi idiot. On utilise souvent cette méthode pour contrer une attaque ad hominem irréfléchie.
Mise en situation: Vous êtes Benoît Hamon. Certains passages du livre "La mauvaise vie" de Frédéric Mittérand, faisant plus ou moins l'apologie du tourisme sexuel, vous a quelque peu retourné. Vous le faîtes savoir quand un journaliste vous interroge sur ce point. Vos contradicteurs vous reprochent de reprendre une accusation déjà formulée par Marine Le Pen. Ils espèrent diaboliser toute critique car "une vilaine facho" a été la première à s'offusquer de l'affaire. La réponse qu'aurait pu apporter Hamon est la suivante. Demander à son contradicteur politique s'il mange ses repas avec une fourchette. Celui-ci, amusé, peut difficilement réfuter. Vous lui faîtes savoir qu'Adolf Hitler mangeait lui aussi de cette manière, et bien avant lui. L'attaque de votre adversaire apparaît alors comme infondée et stupide.

Stratagème 6
L'indignation feinte:Le fait de parraître outré dès que votre contradicteur emet une critique sur votre thèse ou votre travail.
Mise en situation: Vous êtes Michael Youn. Vous faîtes de la merde pour ramasser le plus de pognon possible en exploitant la bêtise ambiante. Vous en êtes conscient mais ne pouvez guère avouer frontalement que vous prenez votre public pour un tas d'abrutis. Vous allez présenter votre dernière ânnerie sur le plateau de Laurent Ruquier. On vous dit que votre film/spectacle/musique n'a aucun intérêt. Vous engueulez vos intervenants, faîtes un scandale, éructez, criez, usant et abusant du relativisme. Vous niez que votre travail peut être jugé car les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Vous vous barrez du plateau en maugréant. Si la majorité des téléspectateurs vous a pris pour un abruti (ce qui est une constante), vos fans ont trouvé que vous avez eu du courage, et que vous vous êtes bien défendu. Mission accomplie. Vous pourrez reprendre les gens pour des idiots et user du même stratagème à nouveau ...

Stratagème 7
La manipulation perverse: Le fait, par exemple, d'habituer l'adversaire à prendre une position tranché. Une fois qu'il a pris confiance, jouer sur la confusion et lui faire accepter une mesure pour vos propres intérêts.
Mise en situation: Vous êtes un gouvernement sous les ordres des financiers privés, et vous voulez nationaliser les dettes des banques sans nationaliser les banques elles-mêmes. Vous encouragez à privatiser les entreprises publiques, et ce depuis au moins 25 ans. Vos adversaires sont habitués à contester et à manifester pour leur re-nationalisation. Une fois les banques ruinées, vous demandez à renationaliser ... les pertes. Ils marchent. Vous avez gagné, le contribuable est plumé.

Stratagème 8
La translation: Déplacer le sujet du débat pour éviter de faire des concessions à l'adversaire.
Mise en situation: Vous êtes un militant UMP. Vous remarquez comme tout le monde que les agressions physiques contre les personnes ne cessent d'augmenter. Un citoyen mécontent vous le fait savoir. Pris au piège, vous parlez alors du nombre d'atteintes aux biens qui a diminué un peu partout (car leur sécurité a été renforcée). Vous faîtes une moyenne globale en prenant vos chiffres on ne sait où, comme par exemple sur le site du ministère de l'intérieur. Vous savez que les mains courantes ne sont pas prises en compte dans les chiffres officiels mais, par intérêt politique, vous ne pipez mot. Vous dressez ensuite la conclusion que la délinquance a diminué, et rejettez l'affirmation de votre interlocuteur ... qui était tout autre.

Stratagème 9
La calomnie implicite ou explicite : Il s'agit, entre autre, de trouver des liens entre votre adversaire et des individus jugés infréquentables.
Mise en situation: Vous êtes Caroline Fourest. Vous devez combattre les idées de dangereux islamistes, ou de dangereux nationalistes, bien entendu tous en guerre contre le droit des gays. Comme le fait de nous sortir des citations en vrac et sorties de leur contexte ne suffit pas toujours, vous allez explorer toutes les fréquentations officielles ou présumées de l'individu. En exagérant un peu ça donne ça : Monsieur X connait A qui connait B, qui promène à ses heures le chien de C. C a dans ses contacts facebook D qui il y a dix ans et rentré en contact dans le cadre d'un séminaire avec E. Ce même E a préfacé le livre de F dans lesquels se tiennent des propos homophobes. Conclusion : Monsieur X est un dangereux homophobe, ou il est très suspect car il est très proche de ces milieux fascistes, racistes et sexistes...

Stratagème 10
La provocation: Il s'agit d'être injuste et grossier avec son interlocuteur, de telle sorte qu'il s'énerve et perde ses moyens.
Mise en situation:Vous êtes Arlette Chabot. Vous avez "juré fidélité" à l'UMP et à Nicolas Sarkozy. Lors d'un débat télévisé un souverainiste s'apprête à démontrer le double jeu de votre parti concernant l'entrée de la Turquie en Europe. L'adversaire essaie d'affirmer qu'un financement de 500 millions d'Euro par an pour préparer l'entrée de la Turquie est déjà en place depuis plusieurs années alors que l'UMP dément avoir fait avancer les négociations. Vous prenez alors un malin plaisir à couper la parole à cet intervenant, à lui laisser moins de paroles qu'aux autres, vous lui répondez sèchement alors que vous êtes censé simplement encadrer ce débat. La personne s'énerve, hausse la voix plus que de raison, devient impulsive et se décrédibilise toute seule. Vous avez gagné, alors que l'argument qu'elle voulait mentionner était tout à fait exact.

Stratagème 11
La posture de supériorité: Utiliser ses relations et son pouvoir pour refuser le dialogue avec l'adversaire.
Mise en situation: Vous êtes Olivier Besancenot. Vous ne voulez pas débattre avec Alain Soral, venu défendre les thèses du FN, car malgré son côté fantasque, c'est un rhéteur habile. Vous savez que l'émission aura plus d'audience si vous êtes présent. Vous intervenez donc directement auprès de la chaîne pour déprogrammer la participation dudit personnage. Si celui-ci vient, vous refusez de participer. On cède à votre chantage. Le FN est obligé de remplacer Soral par Louis Alliot. Ce dernier est un intervenant terne, sans charisme ni verve. Vous avez gagné, on ne réfutera pas vos thèses de manière agressive comme aurait pu le faire un enragé de la trempe de Soral. Vous savourez même votre victoire pendant l'émission en crachant sur l'intervenant déprogrammé. N'assumant pas votre geste, vous niez ce qui vous est reproché.

Pour ceux qui veulent approfondir le propos de l'auteur, je vous conseille soit de lire le livre, soit de jetter un oeil à ce résumé très bien construit et exhaustif.

Pour le reste, force est de constater que ce petit livre est plus que jamais d'actualité, et que le maîtriser permettra aux prudentes personnes de débusquer avec plus d'aisance les sophistes de tout poil.
Tags : philosophie, société, pensée unique, histoire
​ 45 | 25 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (34.228.143.13) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mercredi 06 octobre 2010 12:32

Modifié le mercredi 27 octobre 2010 17:14

[Coup de gueule] [Actualité] Ta prison dorée implose, lis ma prose ...

Ajouter cette vidéo à mon blog

Vous pensez encore vivre dans un état souverrain. Tous les jours que Dieu fait, endormis par les progrès de la technique et la désinformation coutumière, les gens croient vivre de mieux en mieux et être de plus en plus libre. Si la liberté se résumait à se foutre en l'air, s'abrutir, dormir, regarder toujours plus de chaînes débilitantes, manger toujours plus de merdes cancerigènes, se ruiner par "le jeu", s'injurier mutuellement et se chercher de fausses raisons de se croire unique et exceptionnel, alors nous vivrions dans le monde des bisounours. Or qualitativement, nous sommes loin du compte. Nous sommes égarés dans les tréfonds malsains d'une civilisation, à la dérive, qui ne nous reconnait plus parmi les siens, nous honnit, nous suspecte, nous crache à la figure en se disant tributaire de notre propre bien commun. Ils savent mieux que nous ce qu'est la haine, le sens, l'éducation de nos enfants, l'éthique et la façon de parler en public. Du pain et des jeux disent ces charognards lubriques, la bave coulant à la commissure de leurs lèvres. Consomme, sale con, même ce qui ne te viendrait pas à l'idée. Tout est marchandise, valeur d'usage et d'échange à la fois. Ils prennent un plaisir non dissimulé, l'oeil amusé, la mine satisfaite, avant de nous jeter, impuissants, dans leur arène décadentes. Alors, nous nous manipulons mutuellement, effrayés par nos semblables, depuis que la vertu renvoit à des livres que nous ne feuilletons même plus. Même les apparences n'ont plus besoin d'être. Le retour vers cette réalité nous coûte à chacun une bonne gueule de bois tout au moins. Pour cette raison, nos contemporains s'évadent en se fomentant des paradis artificiels, se détruisent pour la beauté du geste, dans un monde où l'on dissocie de moins en moins l'absurde de la raison. Comme le dit Michel Drac, si l'économie connait une évidente crise de sens, cette perte du sens commun a contaminé la société dans son ensemble. Il fallait jouïr de tout, sans compter, sans réfléchir, en se détournant de ceux qui se disaient sages, sensés, d'expérience. Aujourd'hui le réveil est douloureux.

L'hyperclasse se gausse, nous singe dans notre médiocrité via des sitcoms futiles, se félicite de voir des pantins si malléables leur servir la soupe sans même s'en rendre compte. L'idéologie dominante, nous a longtemps séduite, caressée dans le sens du poil, draguée, droguée puis s'est rendue par la force des choses, indispensable à notre quotidien. Comme un dealer machiavélique, elle nous a été facile d'accès avant de nous claquer ses portes devant nos tronches déconfites. Laissant derrière elle un malaise patent, un mal être accompagne le quotidien de notre jeunesse. 12 000 jeunes se suicident sans que personne n'en ait grand chose à foutre. Qui en parle ? Ni juif, ni beur, ni gay, ni pognon à la clef, notre société fragmentée à l'américaine ne s'intéresse que des buzzs éphémères, se nourrit de la bétise. La classe dominante galvanise "les minorités" qu'elle crée plus ou moins d'elle même avant de rire de ces corps désarticulés qui se pourrissent entre eux. Tant qu'ils se déchirent entre pauvres et classe moyenne, autant mettre de l'huile sur le feu. La dépendance envers les aides, envers les anxiolytiques, les drogues, la télévision, détruit la souveraineté individuelle, réduit l'individualité à son rôle pantin nourri par intraveineuse aux affres du système. Détruisez la famille, la spiritualité, la morale, rendez l'individu vide de culture, d'espérance, de pensée, et continuez de l'anéantir.

Que meurrent vos états-nations, par des volutes de flammes incendiez ces drapeaux impies ! Même la Fnac nomme image de l'année un "djeun" se torchant le postérieur avec le drapeau tricolore. Peu importe pourquoi, peu importe à quel fin, être bien vu par l'intelligentsia n'a pas de prix. Crucifiez par l'anathème ceux qui protègent leurs particularités, ceux qui tentent de panser les blessures et d'unir sous la bannière citoyenne, ceux qui affirment le besoin d'unicité nationale, ceux qui parlent de la France et non de la République et autres mythes qui sont des entraves au marché. Imposez à ces veaux asservis une constitution supra-nationale et ultra-libérale dont ils ne veulent pas, puis traitez les de racistes, de chauvins, de beaufs, d'incultes 100 fois par jour tout en vous qualifiant unilatéralement de sphère tolérante, jeune et sympa. Qu'est ce qu'on ferait pas sans vous, hein ? Assimilez l'emblème du pays à un horrible oripeau fasciste, à tel point que même les croix de Lorraine apparaissent comme des provocations fascistes (le comble!) Gargarisez vous en vantant la diversité, même dans ce qu'elle a de problématique, en tournant en dérision l'enracinement et la vie champêtre. Le citadin consommateur est progressiste, le campagnard est un beauf servile et inculte. Il parait qu'il faut l'inculquer, le répéter jusqu'à l'éccoeurement, peut être même venir le psalmodier jusqu'en message subiliminal. Les nouveaux "philosophes" le conseillent. La France profonde, fernée, patriarcale et réactionnaire crachent-ils la gueule remplie de mépris. Les bouseux, cette diversité que l'on n'aime pas. Celle la même qui a résisté dans le Vercors, sur le plateau des Glières, à Vulbens et dans le maquis de l'Ain et du Haut Jura. Mais quelle importance ? L'état s'est tellement effrité que l'on vit très certainement la fin du politique, de l'animal politique, du citoyen, de l'homme agissant dans l'histoire pour le bien commun.

Le mondialisme est une fatalité, nous devons y recourir ou disparaître (mais nous disparaissons tout autant avec lui). Le marché est l'Empire du moindre mal, surtout pour les puissants. Peu importe votre avis au final, ou le mien, car je ne pense pas que nous aurons le droit à la parole. Notre voix, à nous, citoyen lambda sans situation particulièrement aisés, on l'appelle populisme. Plus qu'un cri contre l'"islamophobie", les cris d'orfraies contre la Suisse lors de l'affaire des minarets touchaient en premier lieu la démocratie directe. Les droits de l'homme c'est l'ONU, la CJE, la cour de la Haye, et toutes ces voix qui parlent à l'unison contre les peuples, les nations, l'intégrité territoriale. Qu'ils sont poilants ces Onusiens. Ils dénoncent des atteintes à l'égalité de traitement entre les citoyens, puis deux lignes plus bas s'insurgent contre le fait qu'ils n'existent pas de "droit des minorités", qui n'est que l'instauration d'inégalités de traitement... Bref, étant donné leur propension de plus en plus grande à oeuvrer pour le piétinement et la dislocation des nations, ils devraient sans doute revoir l'intitulé de leur organisation: "organisation des NATIONS unies" n'est plus vraiment adéquat. "Organisation des Nations Disloquées" leur conviendrait mieux.

Nos parangons de la morale commune nous glose sur Vichy les pieds bien au chaud, des nazis et de la Gestapo en surjouant une émotion dramatique, tout en espérant nous laver le cerveau. Ne pas oublier disent ils. Et le peuple, vous ne le négligez pas peut être ? Gardez à l'esprit que quand le peuple est laissé au ban, lorsqu'il estime être injustement traité, il peut à son tour devenir hargneux, méchant, loin de la colonie de mollusques dont vous pensez qu'il est fait. Par contre, "nos têtes pensantes" ont bien oublié que les gaullo-communistes ont livré aux soviétiques des milliers de Russes refugiés, qui sont allés grossir le rang des goulags manu militari. Ils oublient aussi très vite ce que les serbes ont subi pendant la seconde guerre mondiale, et donnent l'indépendance à un état auto-proclamé pour installer une belle base américaine toute fraîche, toute neuve. Quiconque nia l'état de fait était banni du paysage médiatique. Jacques Merlino pour avoir sorti le livre "Toutes les vérités yougoslaves ne sont pas bonnes à dire" en a fait les frais, et s'est vu retrogradé. On ne passe pas outre les positions idéologiques de l'Empire sans en payer le prix. Comment parler sérieusement de droit internationnal lorsque les verdicts ont toujours été rendus en faveur de l'Oncle Sam ? Pierre Péan, maurassien. Pierre Hillard, d'extrême droite. Reynouard et Mahler, emprisonné pour de la prose. Un jeune garçon, John, condamné à une forte amendé agrémenté de prison avec sursis pour un simple texte sur un blog. Le MRAP fliquant littéralement le net, fait la chasse aux sites qu'il accuse de ne pas favoriser le vivre ensemble. Ces andouilles vont même pousser la bêtise jusqu'à suspecter des blogs animaliers. - "Miaou" - "Sale chat facho !". On a encore du retard. Au Royaume Uni, ils expulsent aléatoirement des élèves qui n'acceptent pas le vivre ensemble, et un pauvre homme a été condamné car son pot d'échappement prodiguait un bruit raciste et intolérant. Pendant ce temps, faute de places disponibles, les juges d'application des peines annulent des jugements, laissant des délinquants agir en toute impunité. Quand des violeurs multi-récidivistes sont relâchés avant leur procès, on garde sous les verroux René Galinier, un pauvre vieil homme victime d'un cambriolage, au casier vierge, ayant eu la mal chance d'avoir fait un écart de langage. Nous avons tous notre propre vision de la dictature. Sombre, froide, violente, liberticide et sadique. Pour ma part, je commence à m'inquiéter lorsqu'on inquiète plus les gens pour ce qu'ils pensent, et moins pour ce qu'ils font d'objectivement répréhensible. Polémia soulignait à juste titre que nous étions le pays européen de l'ouest ou la liberté de presse était la plus relative. Reporter sans Frontières nous classe à la 44ème place en la matière, ce qui est loin d'être flatteur.

Pendant ce temps, le père Sarkozy, notre inénarrable monarque du blabla a inauguré son grand retour pour le nouveau sketch de l'été : Terreur à Grenoble. Le nain est venu nous dispenser d'un discours tonitruant, peut être un peu trop. On a l'habitude, vous savez. Un vide fugace dans la galaxie médiatique, et il allait s'en faire des cheveux blancs, le petit père ! Déjà que la polyandre Carla le trompe, on ne va pas le traumatiser, le nain hongrois. Son grand cheval de bataille enfourché, ilest allé montrer ses dents aux vilains voyous. On connait la chanson. Que de souvenirs ! Le kärcher de La Courneuve, les racailles d'Argenteuil, les envolées lyriques sur "le mouton dans la baignoire" à la télévision... encore, encore, notre appétit est insatiable. Pour une droite en panne d'inspiration (et principalement pour les crédules, il va sans dire), en 2007, il était le sauveur, la poigne de fer, celui qui disait ce que les français pensent tout bas, la rupture, le changement, l'antidote sine qua non aux déficits abyssaux, le dernier rayon de soleil de notre paysage politique. Pour la gauche et l'extrême gauche, il était Pétain, Hitler et Mussolini à la fois. Ah, ceux-la, que de soirées ils doivent occuper à fantasmer sur le passé. S'ils ne pouvaient pas invoquer des Godwin à la pelle *vous avez gagné 234 points de Godwin*, qu'est ce qu'ils pourraient bien conter ? Aujourd'hui, pour à peu près tout le monde, il ne reste qu'un politicard à la con, mais sur le discours, il ne désespère pas. Comme il reste toujours des courges pour croire à ce qu'il avance, autant remettre les points sur les "i". Le plus drôle est de voir les bien-pensants s'époummoner contre le tout répressif, le sécuritaire, si ce n'est contre la persécution digne "des pires heures de notre histoire" (prendre un air grave et sérieux) que doivent essuyer si injustement nos pauvres délinquants, casseurs, violeurs et autres assassins chéris. Vous me direz, il faut bien que la droite et la gauche s'entendent un peu moins bien en France qu'au parlement européen. L'abrogation de l'expulsion des étrangers délinquants, c'est lui, c'est sa loi. Les réductions de peine automatiques, c'est Perben, UMP. A noter que la loi Perben ne reconnait pas les bandes organisés lorsqu'il s'agit de corruption entre politiciens. L'intégration de la Roumanie et de la Bulgarie en Europe, c'est toujours lui. La supression de 9000 emplois de policiers, c'est maître Sarkozy. Il parait que les caméras c'est plus efficace... dans les quartiers riches. En revanche, pour l'accompagner, il en nomme des CRS le bougre. Quant aux petits essais sur la rétention de sûreté, sur les peines planchers, ça a été un bide complet. La politique sécuritaire de Sarkozy ne sont juste que des mots, lancés pêle mêle pour reprendre la voix de "ducon" et faire croire à un clivage...
Tags : politique, france, pensée unique, nouvelle dictature
​ 33 | 17 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (34.228.143.13) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le vendredi 03 septembre 2010 13:25

Modifié le vendredi 05 novembre 2010 15:29

  • 1
  • 2
  • Suivant
Skyrock.com
Découvrir
  • Skyrock

    • Publicité
    • Jobs
    • Contact
    • Sources
    • Poster sur mon blog
    • Développeurs
    • Signaler un abus
  • Infos

    • Ici T Libre
    • Sécurité
    • Conditions
    • Politique de confidentialité
    • Gestion de la publicité
    • Aide
    • En chiffres
  • Apps

    • Skyrock.com
    • Skyrock FM
    • Smax
    • Yax
  • Autres sites

    • Skyrock.fm
    • Tasanté
    • kwest
    • Zipalo
    • oMIXo
  • Blogs

    • L'équipe Skyrock
    • Music
    • Ciné
    • Sport
  • Versions

    • International (english)
    • France
    • Site mobile