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Lybie : vers une nouvelle ingérence occidentale ?

   Très récemment, une résolution à été déposée à l'ONU par la France et la Grande Bretagne pour créer des couloirs aériens afin de protéger la population civile. Soit, sur le papier, la décision semble équilibrée et ne pas exprimer de volonté d'ingérence. Vu le passé américain,britannique et français,dont les armées ne se sont rarement gênés pour exploiter des conflits étrangers pour leurs intérêts propres, cela paraissait trop beau. En outre, à force de tergiversations, le colonel Kadhafi a repris du poil de la bête et détient désormais sous sa coupe presque toutes les zones que les rebelles avaient pu prendre d'assaut. Alors que les résolutions onusiennes ont honteusement traîné sur la longueur, il n'a fallu qu'une courte journée pour que les va-t'en-guerre sautent sur l'occasion pour réclamer à corps et à cri des opérations militaires contre la Libye. Kouchner au placard, on aurait pu espérer un peu plus de sagesse de la part des français. C'était mal connaître Sarkozy. Demande acceptée, sous les applaudissements du "philosophe" BHL. Et maintenant, alors que la position française semblait mesurée, elle tourne au n'importe quoi... Aider les rebelles en armement, les réapprovisionner en nourriture comme sur le plan médical aurait été une initiative louable et juste de la part des occidentaux. Par contre, engager une guerre militaire en pays étranger est la pire des erreurs. C'est d'une part déposséder une lutte de son peuple : la Libye est au peuple libyen. D'autre part, c'est prendre le risque de faire renverser la vapeur. Les libyens, à juste titre, seront intransigeants sur les crimes occidentaux qu'une intervention militaire engendrera obligatoirement. Les opposants du dictateur seront marginalisés, et le colonel pourrait en profiter, la corde patriotique à l'appui, pour reprendre du crédit auprès du peuple qu'il a bafoué pendant plus de 40 ans. Enfin, c'est le meilleur moyen pour que les plus riches s'ingèrent dans les affaires des plus pauvres, en particulier dans leurs ressources. Comme le disait très justement le souverainiste Jean Pierre Chevènement : "Avez vous déjà vu les faibles s'ingérer dans les affaires des forts ?".
 
On ne pourra guère m'accuser d'accointance avec le gouvernement Kadhafi. Je ne déborde guère d'affection pour les tarés sanguinaires qui planifient des attentats, que ce soit contre des civils d'autres nations comme à l'endroit de leur propre peuple. J'en veux à Kadhafi d'avoir humilier des centaines de jeunes femmes italiennes sur leurs terres. Je n'ai pas non plus apprécié son cirque pathétique à l'endroit du peuple Suisse. Pour finir (avec tout ce que j'ai oublié) j'ai également pu être consternée qu'il soit accueilli en grandes pompes par notre "Sarkozy (anti)-national". Comme la majorité des êtres de bon goût, ce type me débecte, et s'il n'en tenait qu'à moi, je m'en occuperai comme Garfield ci-dessous. Hélas, la réalité est bien plus complexe...
 
Lybie : vers une nouvelle ingérence occidentale ?
 
 
Après avoir voulu s'en débarrasser dans les années 80, les occidentaux ont ensuite collaboré activement avec le vieux colonel. Sans faire de mauvais jeu de mot, chacun en avait pour son argent. Les Etats-Unis trouvait un allié autour de la méditerrannée, l'Europe pouvait espérer qu'il régule l'immigration africaine de sa main de fer, et Israël était ravi de constater que l'ancien "révolutionnaire" se la coinçait et évitait le plus possible de prononcer le mot Palestine. Notre nouvel ambassadeur incompétent et rustre sur le sol tunisien, alors que le peuple Libyen subissait une forte répression, est allé jusqu'à prétendre que le colonel était un ami et qu'il le considérait comme un fils. Intéressant. Malgré un opportunisme évident, en rencontrant l'opposition libyenne, la diplomatie française aurait pu racheter ses nombreuses maladresses lors du printemps des peuples arabes. Néanmoins, nous ne savons pas  assez sur les motivations réelles de cette opposition pour nous avancer. Ce qui est sur, c'est que par l'intervention militaire, la France se condamne et se fourre une fois de plus dans une situation très délicate. Elle devra en assumer les conséquences. 
Lybie : vers une nouvelle ingérence occidentale ?
l'Elysée a bien fait de rencontrer le nouveau gouvernement libyen, mais il n'a pas respecté les limites de ses prérogatives en intervenant militairement
 
De son côté le colonel nargue les européens, et au centre de son viseur : "notre" président Sarkozy. Les mots clown et idiot ont été lâchés. Vu la politique internationale française, ces provocations ne sont pas sans fondement. On peut également remarquer que les répressions des peuples chiites d'Arabie Saoudite et du Bahreïn sont totalement passées sous silence par les médias, et par les politiques. Les occidentaux ont également été très discrets à évoquer la guerre civile du Congo, celle-ci ayant engendrée plusieurs millions de morts. On ne s'engage que dans les guerres qui rapportent. Rien ne dit que ce soit le cas ici...
 
De plus, et c'est un point essentiel, les ingérences en terres étrangères se sont révélés être des catastrophes. Malgré la bêtise de certains journalistes (et il faut voir comme la liberté de presse a été bafoué lors de la guerre du Kosovo), des bombardements ne sauraient être humanitaires. Le droit international a été littéralement bafoué sur la question de la souveraineté territoriale du Kosovo, et ce même par la CIJ, malgré le principe inaliénable d'intangibilité des frontières. Ajoutons à cela que les forces occidentales sur place n'ont absolument rien fait contre les dévastations et incendies de monastères, les pogroms anti-serbes et la situation d'urgence humanitaire dans laquelle restent encore aujourd'hui la population serbe du Kosovo. Kouchner n'a pas fait dans la dentelle, il a très clairement confié préférer le peuple Albanais. Ca a le mérite d'être clair, et de montrer le vrai visage de l'ingérence occidentale. Et n'allez pas le critiquer, il vous sortira son attaque ad personam fétiche : Vous êtes des vilains nazis antisémites --'...
 
Lybie : vers une nouvelle ingérence occidentale ?
Le droit d'ingérence a fini par bafouer les souverainetés nationales, dont  en particulier celle de la Serbie.
 
 Au Rwanda, les querelles tribales sont loin d'être réglées. Le tribunal international a simplement pris position pour un camp au détriment de l'autre. Pour en revenir aux guerres de Yougoslavie, le constat est immanquablement le même. America First. Les intérêts yankees ont été respectés, et c'est bien l'essentiel pour nos élites. Des témoins de crimes albanais ont étrangement disparu. Les prélèvements d'organes ont été tus pendant presque 10 ans. Vous me direz, le siège de l'ONU n'est pas à Washington pour des prunes. Et la nouvelle base américaine dans les balkans, tout le monde sait où elle se situe. Par contre, tout ce petit monde a été unanime pour condamner l'intervention russe en Ossétie du sud. Bonjour l'hypocrisie !
 
En dernier lieu, autoriser des frappes européennes ouvrirait une fois de plus la boîte de Pandore à d'autres excès. L'indépendance du Kosovo a engendré celle de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. Qui nous dit que demain, comme les puissances occidentales se permettent de frapper un pays étranger, la Chine, l'Inde, le Japon, ou le Brésil, ne se permetteront pas d'user des mêmes méthodes au moindre différend avec leurs voisins ou concurrents ? D'ailleurs pourquoi s'en priver quand les arbitres du nouvel ordre mondial sont très loin de donner l'exemple ? Dans ces conditions, comment en "vouloir" à l'Iran de vouloir s'armer, quand on le menace clairement de guerre, comme l'a fait Kouchner, quand on laisse Israël coloniser à sa guise, ou quand on multiplie les graves désinformations à son sujet ? Son voisin irakien qui ne s'était pas réarmé (car l'Irak, au début des années 90, possédait bien des armes de destruction massive) a pu s'en mordre les doigts. 
 
Pour toutes ces raisons, je suis contre les ingérences armées en terres étrangères. Une intervention militaire ne rendra service ni à nos soldats, qui tomberont comme en Afghanistan, ni aux résistants libyens qui seront décrédibilisés par l'intervention étrangère, ni à l'entente entre les nations. 
Tags : politique, france, russie, géopolitique
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#Posté le samedi 19 mars 2011 13:11

Modifié le jeudi 24 mars 2011 06:22

Tchaïkovski : La Marche Slave

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La Marche russo-serbe (plus tard renommée Marche slave) débute par trois mélodies empruntées au folklore serbe. Au son de violentes interventions des trompettes et cornets à piston, qui rompent la rigueur rythmique, flûtes, hautbois et violons s'emparent ensuite du thème de marche. Finalement, l'hymne impérial russe, Dieu Sauve le Tsar clôt cette oeuvre.
 
Le compositeur russe Tchaïkovski possède un répertoire éclectique. Son oeuvre intègre des éléments internationaux, mais ceux-ci sont très souvent additionnés à des mélodies folkloriques nationales.
La Marche Slave fut composée à la commande de la Société de Musique russe pour un concert de charité de la Croix-Rouge au profit des victimes serbes de la guerre russo-turque. Les Serbes ont alors été libérés du joug Ottoman sous lequel ils vivaient depuis 1389 (Bataille du chant des merles).C'est le premier conflit ayant comme toile de fond le panslavisme, assignant à la Russie le devoir de libérer les peuples slaves encore sous la domination turque, puis de constituer une confédération panslave qui irait de l'Elbe à l'Adriatique. Ce dernier projet ne sera jamais concrétisé par l'hétérogéinité culturelle des slaves, et par l'incursion du modèle soviétique, rétif à l'union des peuples sur une base ethnique. Ce mouvement panslaviste avait commencé à se développer dès le début des années 1860, mais prend véritablement de l'ampleur avec la révolte de la Bosnie-Herzégovine en 1875 et surtout de la Bulgarie en avril 1876, réprimée dans le sang (15 000 morts). Même les Anglais, avec la France (Napoléon III gêné de cette position, mais qui est assez logique vu la hargne de Nicolas Ier à son endroit), défenseurs de la Sublime Porte pendant la guerre de Crimée, ont comdamné les excès turcs. Par le passé, le massacre de Chio avait déjà ému l'ensemble de l'Europe et permis à la Grèce Orthodoxe de recouvrer sa souveraineté. Au travers de sa Marche Slave, Tchaïkovski glorifie la Serbie pour avoir été présente aux côtés de la Russie dans le conflit.
 
À noter que le thème de la Marche slave a été repris par le groupe de heavy-metal Accept en tant qu'introduction du morceau Metal Heart sur l'album du même nom sorti en 1985.
 
Autres oeuvres de Tchaikovski :
Ici un de ses très beaux concerto pour violon
Ici l'interprétation de Casse-noisette au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg
Ici une partie d'une de ses oeuvres les plus connues : le lac des cygnes
Tags : musique, russie, histoire, classique
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#Posté le vendredi 21 janvier 2011 06:47

Modifié le jeudi 24 mars 2011 06:31

Kalinka (Калинка)

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Au delà d'un chant célèbre de l'Armée Rouge, Kalinka est un célèbre chant russe devenu avec le temps traditionnel et incontournable (repris par tatu, que je n'aime pas trop, notamment). Il a été écrit et composé en 1860 par Ivan Petrovitch Larionov. Il s'agit d'une chanson d'amour poétique, amusante et "grivoise", dont il est impossible de traduire toutes les nuances à cause des expressions typiques russes utilisées et des double-sens volontairement introduits.

Quelques petites pistes pour comprendre la chanson (cf wiki j'avoue...):
En russe, калина, (prononcer : ' kalina') est un obier, sorte d'arbuste qui donne de petites baies rondes. Intercaler un 'k' donne une nuance affectueuse (équivalente au suffixe 'chen' en allemand, comme dans 'Kindchen' par exemple) en français on pourrait le traduire par le suffixe -ette (biche → bichette, etc.). Sur le même principe, малина (malina), la framboise, est transformée en malinka, petite framboise. Il est intéressant de savoir que ces sortes de baies étaient des offrandes traditionnelles à une ancienne déesse slave, nommée Liouli, déesse de la Terre, du Printemps, de l'Amour et de la Fertilité. Des séries de 'люли' (liouli), mot qui n'a pas de sens réel, mais qui a visiblement la même racine que 'любить' (lioubit = aimer) ou'любовь' (lioubov = amour), apparaissent fréquemment dans les chansons folkloriques qui traitent des ardeurs printanières de l'amour.

Le second vers du premier couplet (Спать положите вы меня!) devrait se traduire littéralement par : 'Vous me mettez couché (pour) dormir', le verbe 'положйть' ('polojit', mettre, poser) indiquant une mise en position allongée. Il y a une incertitude sur la personne représentée par le sujet 'vous'. À ce stade de la chanson, on peut penser qu'il s'agit du sapin et de la verdure (vous pluriel) mais en russe la deuxième personne du pluriel est aussi employée (comme en français) comme marque de politesse envers une personne seule (vouvoiement).

Ce n'est qu'au troisième couplet que l'auteur parle clairement de 'jolie fille' ('красавица', krassavitsa) et qu'il utilise le terme 'душа-девица' ('doucha-dievitsa', littéralement 'âme-jeune fille', sachant que le mot 'âme' est fréquemment utilisé pour désigner un être cher) qui est l'expression consacrée, notamment dans les contes, pour désigner une très belle jeune fille. Ce n'est donc qu'au troisième couplet (quand on ne connaît pas encore la chanson) qu'on comprend les double sens des deux premiers et du refrain ainsi que la métaphore filée entre les éléments végétaux et la demoiselle (en russe, le mot sapin ('сосна', sosna) est du genre féminin).

Les paroles :
(Refrain):
Kalinka, kalinka, kalinka maya! sadou yagada malinka, malinka maya!

Akh, pad sasnoyou, pad zelenoyou,
Spat' palajitié vy minya!
Ay-lyouli, lyouli, ay-lyouli lyouli,
Spat' palajitié vy minya.
(Refrain)
Akh, sasyénoushka ty zyélyénaya,
Nié choumi jé nada mnoy!
Ay-lyouli, lyouli, ay-lyouli lyouli,
Nié choumi jé nada mnoy!
(Refrain)
Akh, krasavitsa, doucha-dyévitsa,
Palyoubi jé ty minya!
Ay-lyouli, lyouli, ay-lyuli lyouli,
Palyoubi jé ty minya!
(Refrain)

Ou en alphabet Cyrillique:

(Припев):
Калинка, калинка, калинка моя!
В саду ягода малинка, малинка моя!
Ах, под сосною, под зеленою,
Спать положите вы меня!
Ай-люли, люли, ай-люли, люли,
Спать положите вы меня.
(Припев)
Ах, сосенушка ты зеленая,
Не шуми же надо мной!
Ай-люли, люли, ай-люли, люли,
Не шуми же надо мной!
(Припев)
Ах, красавица, душа-девица,
Полюби же ты меня!
Ай-люли, люли, ай-люли, люли,
Полюби же ты меня!
(Припев)

D'autres chants de l'Armée Rouge :
Katusha
Troïka
Polyushka Polye
Tags : musique, russie, histoire
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#Posté le lundi 29 novembre 2010 16:45

Modifié le mardi 30 novembre 2010 18:17

[Histoire] La Russie et sa minorité juive, sous le Tsarisme.

Portée par un vent de folie, j'ai décidé de m'étendre sur la condition et le rôle des juifs du début du XIXème siècle à la fin du léninisme. Sujet fou, tabou, verrouillé, je prends l'initiative de rédiger un article, à mes risques et périls. « Advienne que pourra » comme on dit en Gaule. J'ai décidé de décomposer mon article en deux articles distincts. Le premier vous permettra d'apprécier la situation de la communauté juive avant la Révolution, et le second vous renseignera plus exhaustivement sur le rôle que des juifs influents ont pu jouer dans la révolution, et pour la révolution en elle même. Bien souvent, ceux qui abordent le présent sujet omettent de mentionner la situation complexe de la Russie tsariste, ou ne s'y attarde que très peu. Souvent, il s'agit de nous peindre un décor sombre, à renfort de pogroms et de discriminations permanentes. Ma volonté était de couper court à la désinformation anti Russe, très en vogue en occident. Pourtant, pour étudier empiriquement le constat, une connaissance précise des causes est le prodrome indispensable pour s'imprégner de l'histoire russe et de ses aléas. Il demeure également impératif d'étudier l'histoire en opérant une rupture épistémologique, de l'expliquer sans passion et sans parti pris excessif. Si je me permet d'être tatillonne d'entrée de jeu, c'est car l'instrumentalisation victimaire est devenu notre sport national. Il va sans dire que certaines communautés paraissent instantanément « plus victimes » que d'autres. Soit, entrons dans le vif du sujet. Comme il est question du rôle joué par les israélites (j'ai prononcé le mot interdit, allez y, censurez mon blog ), je vais me focaliser principalement sur leur situation politique avant « le grand soir » d'octobre. Le contenu de mon premier article ne fera pas dans l'exhaustivité car il ne reste qu'un modeste axe de réflexion pour comprendre le deuxième article (s'il n'est pas encore publié, il viendra).

Un petit rappel historique s'impose. Dans son ouvrage « Deux siècles ensemble, 1795-1995 : Juifs et Russes avant la révolution », Alexandre Soljenitsyne dresse le constat poignant d'une incompréhension profonde entre deux peuples : le peuple russe autochtone (pas forcément slave d'ailleurs), et le peuple juif. Qui connaît la réalité russe ne spéculera sur une opposition ni raciale ni religieuse, mais sur la difficulté d'adaptation et de compréhension du peuple enraciné avec les « nouveaux arrivants ». La Russie ne saurait développer une idéologie de pureté raciale, étant donné que son territoire incorpore plus de 200 ethnies différentes. La majorité des juifs du XIXème et XXème siècle sur le sol Russe sont issus des 3 partages successifs de la Rzeczpospolita Obojga Narodów (soit la « République » des deux nations polono-littuanienne). En intégrant presque 1 000 000 de nouveaux juifs au sein d'un Empire peu acclimaté à leur présence, l'échec d'adaptation était prévisible. Il est important de souligner que les « Khazars israélites » (soit les juifs ashkénazes) sont un peuple à part. Avant leur arrivée, les relations avec les Karaïtes judaïsant, au fond de l'Empire n'engendraient aucune tension. En 1802, le Tsar crée le Comité pour le progrès des Juifs dans le but de mettre au point une approche cohérente pour l'ensemble des nouvelles populations juives de l'empire. Se basant sur les conclusions de l'enquête l'Empire Russe a tout d'abord fait le pari ambitieux d'assimiler les nouveaux arrivants. Assimilation, dit enracinement et rapport à la terre. Des terres et des fonds furent alloués spécialement pour les juifs. Plusieurs problèmes se sont additionnés. Tout d'abord, les juifs, ancestralement vous un mépris pour tous les métiers liés à l'exploitation de la terre. En langue russe, le mot pour désigner un paysan est d'ailleurs quasiment analogue à celui qui est usité pour nommer un chrétien. Ensuite, cette politique d'Alexandre I s'est faite sous un axe volontariste, sans contraindre ni réellement inciter. Le seul facteur mélioratif était les avantages fiscaux. Pour cette raison, le peuple élu acceptait régulièrement des domaines pour très vite s'en détourner, tout en conservant les avantages pécuniaires.

L'état Russe persistera et signera, jusqu'à l'exaspération du rigide Nicolas I, légiférant alors pour contrer tous les abus proférés par les juifs. A leur décharge, il faut admettre que la bureaucratie tsariste, rigide et souvent inefficace ne permettait pas de remplir toutes les promesses engagées par le Tsar. Les fonctionnaires montaient en grade automatiquement au bout d'une période donnée, y compris beaucoup de mauvais éléments. Le piston et la corruption y étaient endémiques. Cela explique en partie la difficulté mutuelle de d'adaptation. Ajoutons aussi que les nouveaux russes éprouvaient un mépris pour la culture slave, inférieure selon eux à la culture germanique. Par conséquent beaucoup de juifs refusaient d'apprendre le russe et de payer les impôts à la couronne. Il faut noter que les juifs non conscrits étaient redevables d'un double impôt pour compenser le service militaire qu'ils n'effectuaient pas. Il faut également comprendre la structure fermée et organique des juifs de l'époque. Ils étaient pour beaucoup engoncés dans un traditionalisme talmudique complet. Replié sur eux mêmes, toutes les relations des autorités passaient par l'intermédiaire du « kehalim ». Celui ci défendait le droit des juifs, et les juifs étaient redevables de cette institution religieuse. C'était le kehalim qui fournissait à la couronne le recensement des membres de la communauté et s'acquittait des devoirs envers le pays d'accueil. L'école leur était alors prohibée, et tout lien avec la culture grand-russienne leur était déconseillée, si ce n'est interdite. Si en Pologne, ils étaient tolérés par les autorités, l'ensemble de la population leur vouait une haine plutôt farouche. Les liens avaient donc beaucoup de mal à se tisser.

L'arrivée d'Alexandre II arrangea en partie les choses. De réputation réformiste, autocratique sans négliger les idées libérales, il saura annuler certaines oukases de son père, et temporiser les relations de part et d'autres. De leur côté, les juifs découvrirent des terres germaniques l'influence Haskala. En clair, pour être concise, il s'agit d'un apport prégnant de l'école des lumières dans la pensée judaïque. Des lors, les israélites s'inscrivent aux universités avec les russes, s'instruisent, découvrent la littérature nationale telle que Dostoïevski, Tourgueniev et Biélinski. Ce vent de tolérance mutuelle s'estompera lorsque le mouvement nihiliste des années 1860 fera des émules. Aux premières loges des accusations, les juifs. Le peuple déicide, accusé de semer la révolte. La situation restera stationnaire jusqu'à l'assassinat du Tsar en 1882, ou les juifs seront accusés à tort.

Un vent de pogrom soufflera sur l'Ukraine et la Pologne sans toutefois atteindre les proportions des carnages de la guerre civile. Dès lors, la cause révolutionnaire imprégnera une bonne partie de la jeunesse juive. L'assimilation sera moquée, tournée en ridicule, et rejetée. Peu après, le sionisme trouvera ses adeptes. La majorité des juifs, avait toujours pour ordre de vivre uniquement dans la zone de résidence, et restaient bannis des villes de moins de 10 000 habitants. Cette zone de résidence comprenait la Lituanie, la Biélorussie, la Pologne, la Moldavie, l'Ukraine et des parties ouest de la Russie. En effet, à la mort de son père, le Tsar Alexandre III s'est manifesté par son intransigeance, particulièrement à l'endroit du peuple juif, et malgré les bonnes volontés du réformateur Stolypine et des progressistes de la Douma, le statut des israélites a très peu évolué au cours des années qui ont précédées la Révolution. A ces restrictions se sont ajoutés des quotas dans l'enseignement, une limitation de carrière dans l'armée ainsi qu'une radiation des barreaux d'avocats (1889). N'oublions tout de même pas que les juifs russes n'ont jamais été concernés par le servage, aboli tardivement par Alexandre II en 1861. L'abolition n'a changé que partiellement leurs statuts, ceux ci restant majoritairement les « esclaves utiles » des grands propriétaires terriens. La corrélation entre les 2 questions problématiques majeures de l'autocratie russe, juives et paysannes, ont passionné les polémistes. Toutefois, en dépit des discriminations certaines qu'ils subissaient, cela n'empêchait pas des juifs de pouvoir jouir de commerces prolixes, d'être très bien représentés au sein de la presse Russe, et de fréquenter la frange progressiste de l'aristocratie russe. Le journalisme et le milieu mondain étaient d'ailleurs truffés d'opposants plus ou moins doux à l'autocratie « grand russienne », et au Tsar.

A l'issue de la première révolution Russe, la situation des juifs avait été la première priorité du gouvernement Lvov-Kérenski, si ce n'est son cheval de bataille. La Zone de résidence fut abolie, à l'instar de toute les brimades administratives qui frappaient jusqu'alors le peuple élu. On assista à une judéomanie manifeste, dans la mesure ou les banquiers juifs, anglais et américains ont accueilli très favorablement la nouvelle, autorisant désormais les emprunts russes. Un phénomène similaire au politiquement correct de notre époque verra le jour. Des journaux seront interdits car trop critiques envers les juifs, ou des juifs, et le simple fait de prononcer le mot juif (et moi qui en suit à au moins trente dans ce seul article lol) conduisait à l'anathème et à l'accusation d'antisémitisme. Lors de ses dernières décennies de tsarisme, la Russie était boycottée par la haute finance anglo-saxonne et devait négocier avec les français républicains. Les grandes fortunes juives se sont donc empressés, après la chute de l'autocratie orthodoxe de se montrer sous leur meilleur jour, et de manifester leur « ardent patriotisme » en déboursant des millions pour tenter de résorber le déficit abyssal de la Russie. Celui ci, il faut le dire, prenait une tournure dramatique. Ce sera peine perdue. Le peu d'esprit pratique de Lvov le démissionnaire, et le grand guignolesque de la gouvernance de Kerenski ne permettront pas que les questions sérieuses soient traitées avec acuité. Le nouveau propriétaire du Palais d'Hiver se laissant griser par sa récente et enviable condition, jouera les Napoléon... au chaud, dans le faste de la famille royale. Au front, les mutineries s'enchaînaient, et l'équipement militaire de la guerre de Crimée avait fait son temps. Des milliers de familles juives exilées sont rentrés au bercail, pour l'occasion. La culture Russe, elle, fut laissée à l'abandon. L'Orchestre national d'Alexeiev en subira les frais, ses aides étant purement taries. Pourtant, en ce qui concerne la politique Russe, la majorité des juifs engagés ne cachaient pas leur sympathie sioniste. Le soviet comptait de nombreux communautaires juifs du Bund et d'autres organisation pro-juive. Par conséquent, chouchous du gouvernement provisoire (jamais entériné officiellement au passage), les juifs n'avaient en aucun cas intérêt à briser une situation qui arrivait à point nommé dans un pays ou ils étaient concentrés massivement. On peut donc sans peine exclure la thèse réductrice d'un complot judéo-bolchevique, malgré le crédit certain qu'elle a pu rencontrer à droite. Toutefois, comme nous le verrons dans l'article suivant, la responsabilité d'une partie des juifs dans l'érection du communisme est patente.

(La partie 2 arrivera bientôt)
Tags : histoire, russie
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#Posté le mercredi 04 août 2010 15:40

Modifié le jeudi 30 septembre 2010 13:40

[Histoire] [Mythologie] Ivan kupala (Иван Купала)

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La nuit du 23 juin, se confondant avec le Solstice d'été, ont lieu les évènements d'Ivan Kupala. En France, on pourrait les rapprocher des feux traditionnels de la Saint Jean, qui malheureusement n'ont plus court depuis la fin de la seconde guerre mondiale (Ivan est l'équivalent de Jean en Russe). A l'époque païenne, dans les territoires slaves du Nord, on fêtait Kupalo, une divinité solaire. Elle se personnifiait dans la fertilité estivale.

Encore aujourd'hui, pendant cette soirée, on chante, on rit, on cueille des herbes curatives, les jeunes femmes se ceignent d'écharpes de fleurs. Traditionnellement les jeunes couples sautent par-dessus le feu, en invoquant la bonne fortune. Il s'agit souvent de rapprocher la date du marriage, ou de souhaiter que l'union continue dans la félicitée. Les filles "célibataires" posent des guirlandes sur l'eau et si celles-ci s'orientent vers un village, alors c'est que la destinée promet aux jeunes filles un marriage avec un vaillant gaillard du village limitrophe. Si par malheur la couronne coulait, cela voulait dire que l'amoureux n'avait plus (ou pas) de sentiment et que le mariage ne devait pas avoir lieu. A l'aube naissante, les jeunes femmes nagent nues, et les garçons, échauffés par des boissons fortes, les poursuivent ... en Russie, Kupala reste une fête communautaire populaire, où l'on organise des repas familiaux, et les croyants Orthodoxes vont à l'Eglise. A noter que cette fête est également très apréciée en Finlande et dans les pays Baltes.

Les Russes lient au jour d'Ivan Kupala la production des miracles. Selon la tradition on ne peut pas dormir pendant la nuit, puisque tous les esprits malins se ranimaient et sévissaient, à commencer par les sorcières, loups-garous, vampires, ondine... Ancestralement, on croyait que durant la nuit d'Ivan Kupala les sorcières célèbrent aussi la fête, en tâchant de causer le plus de mal possible aux gens. Les jouvencelles pouvant fermer l'oeil, après avoir cueilli des herbes de sept à douze espèces, plaçaient le bouquet sous l'oreiller pour espérer voir leur fiancé dans leur rêves.

en Russie, Kupala reste une fête communautaire et populaire, où l'on organise des repas familiaux, et les croyants Orthodoxes vont à l'Eglise. A noter que cette fête est également très populaires en Finlande et dans les pays Baltes.

Pour voir une cérémonie : clique ici
Tags : musique, folk, russie
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#Posté le samedi 19 juin 2010 08:14

Modifié le mercredi 03 novembre 2010 07:25

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